ActualitéAlimentation et sécurité

Alimentation en temps de crise

6 conseils pour rester serein

1/ On ne jette rien : vivent les astuces anti-gaspi !

Problème : le gaspillage alimentaire a lieu tout au long de la chaîne de vie des produits alimentaires que ce soit au niveau de la production, de la transformation, de la distribution ou de la consommation finale. En temps de crise, il est primordial de faire feu de tout bois pour limiter les risques de pénuries. Nous ne pouvons peut-être pas intervenir sur ce qui se passe en amont, mais commençons par modifier nos comportements d’achat et de consommation.
Solution : acheter seulement les produits frais dont on a besoin et que l’on va consommer dans la limite des dates recommandées. Ne pas bouder les produits moches. Cuisiner et se servir en quantités justes suffisantes. Cultiver l’art d’accommoder les restes.

2/ On se rapproche des producteurs locaux !

Problème : une crise peut compliquer l’acheminement des produits au niveau international, voire national. Même au niveau local on voit que la crise du coronavirus a privé de nombreux producteurs de notre région de leurs distributeurs habituels. Et le consommateur, par ses choix, peut aggraver le problème ou y remédier.
Solution : Les producteurs locaux représentent bien la filière la plus sûre, la moins dépendante des aléas internationaux. Tournons-nous vers nos AMAP, nos magasins de producteurs, nos marchés, les paniers en ligne , et nos réseaux de connaissances…

3 – On apprend à stocker régulièrement et à faire tourner son stock, zen !

Problème : Lorsqu’une crise survient, on assiste immanquablement à des ruées vers des produits de première nécessité, créant un déséquilibre entre ceux qui font des stocks disproportionnés et ceux qui ne peuvent plus s’approvisionner.
Solution : Apprendre à disposer d’un stock en permanence qui permette de ne pas créer de brutale rupture de stock puis de s’organiser pour que personne ne manque de rien le plus longtemps possible. Penser à avoir toujours une réserve de farine, riz, pâtes, légumineuses, huile, etc.. et un système de filtration d’eau.

4 – On commence un potager si ce n’est pas déjà fait (avec des semences reproductibles, bien sûr!).

Problème : si les approvisionnements en nourriture viennent à manquer, pas sûr que les productions locales permettent de subvenir aux besoins alimentaires de tous les habitants du département.
Solution : Pourquoi ne pas commencer un cheminement vers l’autosuffisance en cultivant votre jardin. Il n’est pas nécessaire de voir grand tout de suite mais planter un carré de pommes de terre, des légumes perpétuels, quelques plants de tomates ou de courges et pourquoi pas un arbre fruitier (une variété ancienne et locale résistante aux maladies, bien sûr). Pas besoin pour cela de grands espaces, parfois un coin de terre suffit. Et même sur un balcon il est possible d’entretenir quelques comestibles. On peut apprendre aussi à connaître les plantes sauvages comestibles.

5 – On pense aux producteurs en pénurie de main d’œuvre à cause du Covid

Problème : Les agriculteurs français, même de petits producteurs, font chaque année appel à de la main d’œuvre étrangère. Cette année, ils vont manquer de bras !
Solution : Si on le souhaite, il ne faut pas hésiter à proposer ses services dans une ferme : la rémunération est cumulable avec le chômage partiel (https://www.entraid.com/articles/coronavirus-puis-je-cumuler-chomage-partiel-et-travail-agricole). Pour trouver les agriculteurs qui ont des besoins près de chez vous : https://desbraspourtonassiette.wizi.farm/ . On peut aussi donner un coup de main en acquérant des savoir-faire : ça s’appelle le woofing. 

6 – On en parle aux élus pour les sensibiliser au problème.

Problème : Nos élus altiligériens subissent eux aussi la crise et font face à des situations inédites auxquelles ils n’ont pas été préparés. En tant qu’administrés, on ne peut pas mener des actions d’ampleur sans leur soutien.
Solution : S’entretenir avec les élus de la nécessité urgente d’améliorer la sécurité alimentaire locale en leur donnant des pistes précises (implanter des vergers sur les parcelles en friche, créer une régie agricole municipale, repenser la restauration collective…). Les citoyens sont des forces de proposition légitimes et peuvent déployer beaucoup d’énergie et de créativité dans les projets qui leur tiennent à cœur. 

Ceci dit pourquoi attendre une crise pour mettre en œuvre toutes ces pratiques de bon sens ? Elles permettent aussi de renouer avec l’essentiel : se reconnecter à la terre,  créer du lien en local et ouvrir des perspectives sur un système différent, moins carboné, plus humain et plus résilient face aux changements que nous ne manquerons pas de rencontrer dans les années qui viennent.

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N’hésitez pas à télécharger et diffuser le flyer qui récapitule ces judicieux conseils!

Flyer Alimentation en temps de crise
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